VIETNAM - DUONG LAM - LES ARHATS DE LA PAGODE MIA

L'état d'arhat est le but final de la pratique bouddhique : la différence entre un arhat et un bouddha réside en ce que l'arhat a atteint l'Éveil suite à un enseignement, alors qu'un bouddha l'a atteint par lui-même. Dans le Grand Véhicule, l'idéal de l'arhat est délaissé au profit de celui de bodhisattva considéré comme plus altruiste et plus accessible aux laïcs. A l’origine, les sutras indiens mentionnent 4 disciples de Bouddha puis rapidement 10. Plus tard, en Chine, ce nombre passa à seize puis plus tardivement à 18 sous la dynastie des Tang (Xe siècle). La tradition veut donc que le Bouddha ait chargé dix-huit arhats de protéger la Loi et de la garder après sa mort, sans entrer dans le nirvana, jusqu'à l'apparition d'un nouveau Bouddha. Ils sont considérés comme des modèles de bonne conduite et leur représentation est fréquente dans les monastères. Les dix-huit arhats sont particulièrement populaires dans le bouddhisme Chan qui donnera le zen japonais et vietnamien.

La pagode Mia à Đường Lâm daterait de 1632. Elle contient des statues parmi les plus anciennes du Vietnam en terre cuite et fibres de cannes à sucre (Mia signifie canne à sucre) ou en bois de jacquier.